Pendant ce temps, deux officiers casqués, protégés par des visières et des gilets pareballes, prirent position devant l’entrée. Un troisième, armé de grandes cisailles, s’attaqua aux chaînes qui fermaient l’accès.
— Que se passe-t-il ? demanda Haifeng, brandissant sa carte de la PJ devant un sergent de première classe.
— Au moins deux cents émeutiers se sont retranchés à l’intérieur. Ils ont pris le proviseur en otage.
— J’ai du mal à le croire. Qui sont-ils ?
— Des parents d’élèves !
Tout a basculé pour l’inspecteur principal Haifeng à la PJ de Nankin.
Avec son vieux patron en soins palliatifs et son partenaire muté à Tianjin, il a l’impression d’avoir perdu à la fois père et fils. L’arrivée d’un nouveau supérieur ambitieux qui le prive brutalement de toute enquête ne fait qu’aggraver sa situation.
Incapable de fermer les yeux sur une inquiétante série de crimes impliquantdes jeunes, pour lesquels aucune plainte n’a été déposée, Haifeng, épaulé par une jeune officière novice, se lance discrètement dans une enquête au coeur du système scolaire chinois, risquant ainsi de compromettre toute sa carrière.
Dans ce tableau d’une Chine urbaine, ultramoderne et connectée, les thèmes millénaires du passage des générations et des transformations sont omniprésents.
Martin Long,
franco-britannique, écrit depuis une vingtaine d’années, explorant des genres et des univers divers : romans policiers, livres de jeunesse et nouvelles.
Parlant chinois, il se rend régulièrement en Chine, passant de région en région à la recherche de récits qui sortent des sentiers battus. C’est ainsi qu’il a produit la série « L’Inspecteur Tian Haifeng », un policier atypique qui amène le lecteur à la rencontre d’une Chine méconnue, loin des clichés et des idées reçues. « Dans mon écriture, je cherche ce qui est dissimulé, ce qui me surprend et ce qui me captive. Chacun de mes livres est le fruit de cette passion ».
À l'occasion de la célébration des 180 ans de la naissance de Judith Gautier, Florence Lizé, à travers ce roman historique, nous permet de redécouvrir cette brillante femme, aux multiples talents qui a tant marqué son époque et qui est si injustement oubliée aujourd'hui ! Première femme à être entrée à l'académie Goncourt, figure marquante du monde culturel et littéraire du 18e siècle, c'est ce parcours hors norme qu'elle nous propose de redécouvrir dans cette histoire imaginée autour de la transmission intergénérationnelle.
J’aperçus Judith dans les jardins. Elle se tenait de profil, droite et lointaine, princesse païenne au milieu des manants, son beau chignon bouclé et son teint mat d’Italienne. Je traçai mon chemin à travers la foule, craignant toujours de la perdre des yeux. Timidement, je l’abordai en lui rappelant mon nom. « Mais je me souviens très bien de vous », laissa-t-elle tomber négligemment, embrasant mon coeur d’une chaleur incandescente.
Avril 1968, Celia, treize ans, passe ses vacances de Pâques chez son grand-père à Saint Énogat, ignorant encore que ce séjour va lui donner une leçon de vie et d’amour. Quel lien étrange va l’unir à Judith Gautier, fille aînée du grand Théophile, elle-même figure littéraire de cette seconde partie du XIXe siècle et première traductrice de la poésie chinoise en France ?
Ce lien se nomme Suzanne Meyer-Zundel, femme âgée à présent, vivant recluse au
Pré des Oiseaux dans le pavillon légué par Judith qu’elle a accompagnée durant ses
dernières années d’existence. Chaque visite de Celia, fascinée par cette histoire, va permettre à la conteuse, détentrice de mille secrets, de ranimer les braises de souvenirs enfouis et de confier à une toute jeune fille un héritage exceptionnel.
De ce trio nait une fusion indéniable et une filiation inattendue.
Pour son cinquième roman, Florence Lizé s’attache à la transmission et à la richesse du
passé.
Quitter les massifs alpins pour les rives du Cotentin est un dépaysement spectaculaire !
De découvertes en étonnements, partagés au gré des rencontres et des saisons, ce recueil de dessins et d’aquarelles raconte un terroir riche et attachant, chargé d’histoire et de labeur.
Diplômée de l’Ecole Boulle, à été de nombreuses années enseignante en Ecole d’Art. Artiste peintre et auteure de carnets de voyage, elle se consacre désormais, en Cotentin, à la réalisation de Carnets de Maisons, portraits de lieux aquarellés pour des particuliers.
Prix Dora Suarez catégorie Noir émotion 2024 & Finaliste Prix Cognac 2024
Il appuya sur le bouton de l’interphone.
« Paule, j’ai besoin de tous les cas d’homicides dans le département de l’Oise… ».
Paule protesta.
« Enfin, depuis la fin de la guerre… Non, depuis quarante ans, ça suffira, c’est ça, depuis quarante ans… Oui, ça prendra le temps qu’il faudra… Ah, merci d’avance, Paule. Vous êtes un ange… ».
Et de replonger dans le dossier comme on avance dans le grand bain, sans avoir pied.
Pierre, 92 ans, vit en EHPAD. Toujours alerte, respectable et respecté, il poursuit un but secret : venger sa mère morte de faim à l’hôpital psychiatrique de Clermontde- l’Oise sous l’occupation allemande.
Dans le même temps, l’équipe du commissaire Berthier se voit confier une enquête sur un meurtre étrange. Aucune trace, une arme datant de la Deuxième Guerre mondiale...
Existerait-il un lien entre ces deux drames ?
Une fois encore, Alain Bron parvient à nous entraîner dans un roman policier bouleversant où se côtoient la tragédie et l’humour. Pour notre plus grand plaisir.
... — Ah ! Tu es là ! Dieu merci ! Dumoulin est dans le service. Il y a encore un gamin qui est parti.
Lucrèce se leva.
— Un gentil ou un méchant ?
— Pas un méchant. Malheureusement. Ils ont le cuir trop coriace. (Lucrèce suivit l’aide-soignante dans les couloirs). C’est l’un des jumeaux Felberg.
— Pierre ? Il était très faible déjà. Il fallait s’y attendre…
— Ben non. C’est l’autre. C’est François. Bon sang ! Je les confonds toujours un ces deux-là.
— François ? Pourtant il est moins atteint que son frère ! C’est étrange...
Josette Attia ouvrit la porte du château vers le vent et l’Annexe...
Il fait froid à Berck durant l’hiver 1952. Lucrèce Bourgeois est infirmière à l’annexe de l’hôpital de L’Impératrice Eugénie où l’on soigne des enfants tuberculeux en fin de vie.
Cependant, certains de ces jeunes patients s’envolent un peu trop vite aux yeux de
Lucrèce.
Alors elle va enquêter à sa manière, pour comprendre. Ce qui n’est pas, au fond, une très bonne idée...
Ce roman, bien que très sombre, est pourtant le premier texte au monde (à ma connaissance) à avoir été écrit spontanément sans aucune mention de couleur.
Benoît Chavaneau
est né à Roubaix en 1958. Dès ses premières années et il s’imprègne de cette terre noire des Flandres, de ses carillons et de ses canaux brumeux.
Très tôt, il conçoit l’écriture comme un ouvrage de dentelle entre silences et mots. Nimbé de cette atmosphère, il est un auteur un peu à part dans l’univers du roman policier. Il se définit lui-même comme un artisan, un horloger de l’écriture noire.
Élève de Milan Kundera à la Sorbonne, ancien professeur de lettres, certifié en orthographe et grammaire, ex-formateur à l’Insee, il est l’un des trois spécialistes français de Jack l’Éventreur.
Son précédent roman : La Médée (In octavo Éditions) a obtenu le Prix de la Cigogne Noire (2022) et le Prix Dora-Suarez (2022) La fille d’Eugénie est son douzième roman.