« Mon âme s’était déchirée. J’aurais voulu me jeter la tête contre le mur, m’y fracasser le crâne.
Il gagnait, il gagnait sur toute la ligne. Je ne pouvais rien faire, j’étais impuissant. J’avais perdu, tout perdu…
Il venait de tuer la femme que j’aimais le plus au monde. J’avais été incapable de la protéger, de les protéger… Je sentis comme un long hurlement qui partait de mes entrailles, qui cherchait à se frayer un chemin jusqu’à ma gorge. Je serrai les dents, j’avais la bouche pleine de bile.
Je voulais prendre sa place, je voulais mourir, disparaître à mon tour avant que ce ne soit pire.
Mes muscles se bandèrent pour une dernière folie, la mort arrivait je m’apprêtais à l’embrasser à pleine bouche. Il y eut un second coup de feu… »
« Mon fils Charles est en prison à Montréal, pour un meurtre, un crime abominable qu’il n’a pas commis… Il est innocent, toi seul peux le sortir de là ! ». Des bars de Montréal aux bourgs de la Creuse, de la région parisienne aux rives du lac Saint-Jean commence alors, pour le commandant Gontier et Margaux sa compagne, une enquête souvent déroutante, dangereuse toujours. Charles a-t-il été piégé, a-t-il agi par compassion, pour aider son ami comme il le prétend ? Est-il victime ou bourreau ? Le temps presse… Au centre de la toile, le jeune homme a cessé de se débattre.
Bernard Boudeau
Tour à tour infirmier, formateur, enseignant, consultant ; tour à tour passionné de musique et de photo, d’Amérique aussi… Bernard Boudeau doit avoir neuf vies et nul ne sait s’il les doit à Dieu ou au Diable. En 2009, avec Méfie-toi d’Assia !, un thriller salué par de nombreux jurys, l’animal plante ses griffes en littérature, et avec un fameux coup de patte !
De la même veine, L’Homme qui aimait les tueurs l’installe parmi les grands du roman noir. Voici son troisième opus, 400 pages de pur suspense…