LE ROMAN NOIR DES BRIGADES ROUGES !
« L’homme passa sa main dans un trou à mi-hauteur et tira de toutes ses forces. Le battant pivota dans un grincement sinistre.
La lampe éclaira un espace poussiéreux avec des toiles d’araignées dans les angles et des gravats sur le sol. Ettore était médusé. « Che cosa è ? » avait-il demandé d’une voix presque étranglée. Le Romagnol avait répondu en français, sans doute pour donner plus de poids à la révélation.
— C’est un endroit qui date de l’ancien temps. Si tu perces un trou en haut, tu te retrouves dans les jardins du Palais Royal…
— Dio mio, comment tu as trouvé ça ? »
Ettore Bisulli, ancien des Brigades Rouges, se dissimule dans les sous-sols de Paris. Il est poursuivi par la Crim’, par un éditeur obstiné, et par Federico, activiste convaincu durant les années de plomb en Italie.
Des présences menaçantes vont alors surgir dans les couloirs, les égouts, les galeries et les conduites. Le monde d’en bas, celui de l’oubli, celui des pauvres parmi les pauvres, en perdra, pour un temps, son équilibre précaire.
Alain Bron
Essais, romans, polars, nouvelles, Alain Bron se moque du cloisonnement littéraire pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Ses ouvrages sont souvent sélectionnés ou primés pour leur finesse d’observation, leur humour décalé et leur scénario inattendu.
Dans ses romans, jamais il ne juge. Les personnages mauvais ne sont pas si mauvais, et les bons ne le sont pas tout à fait. Et au moment le plus noir, le plus dramatique, se glisse un geste tendre, un trait d’esprit ou une espérance qui vient rappeler que l’humanité, si elle est loin d’être parfaite, mérite toute notre attention.